Festival de conférences gesticulées !
du 16 au 19 novembre, au Pot Commun
Une première édition qui vous promet quatre jours d’éducation populaire.
Prix libre. Places limitées. Réservation pour chaque jour par mail : adonfdeconfs@orange.fr
Y’a des cigales dans la fourmilières, de Julie Bellule
Mercredi 16 novembre à 20h
« Vous connaissez la fable « la cigale et la fourmi » de La Fontaine ? Vous direz que vous êtes plutôt cigale ou fourmi ?
Dans cette conf, je conte la Véritable Histoire des Cigales et des Fourmis : une histoire de dominations, de normes sociales et de luttes, mais aussi une autre histoire du travail et de l’insertion.
Nous n’avons plus le choix, un autre monde du travail est non seulement possible mais nécessaire !
Je parle également des alternatives économiques, écologiques, sociales et démocratiques dans lesquelles je suis engagée et qui ont du sens pour moi. Bien plus de sens que dans les postes précaires que j’ai occupés où j’étais censée aider les autres à s’insérer !
Et si on se mobilisait pour changer les règles du jeu et inverser le rapport de force ?
Précarité mon amour, d’Emmanuelle Cournarie
Jeudi 17 novembre à 20h
« C’est le récit d’une femme prise entre les espoirs d’ascension sociale de ses parents et la réalité néolibérale du monde qui se construit à partir des années 80 ».
Cette société néolibérale, c’est celle qui a remplacé l’idéal collectif de justice et de cohésion sociale par la quête individuelle de réussite et de liberté.
C’est celle qui nous impose de nous adapter, de faire la preuve de notre valeur sur des marchés : marché des études, marché de l’emploi, marché amoureux…
Cette conférence gesticulée témoigne du processus de précarisation propre au système néolibéral et de la manière dont cette précarité impacte nos vies, bien au delà du travail !
Notre santé, un pognon de dingue !, de Christelle et Thierry
Vendredi 18 novembre, à 19h
« Parodiant la chanson de HK, les soignant(e)s expriment depuis plusieurs années leur désarroi face à la situation de l’hôpital public. Mais, depuis les lois « hôpital 2007 » et « hôpital 2012 », ces soignant.e.s ne travaillent plus pour soigner, mais bien pour rembourser une dette.
Ceci relève d’une stratégie délibérée, gravée dans l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), se fixant comme objectif la privatisation de tous nos services publics, Santé en tête, puisque les profits escomptés sont colossaux.
Et que dire du hold-up opéré par l’industrie pharmaceutique sur notre Sécurité Sociale !
Christelle, soignante et spécialiste de l’histoire de la Sécurité Sociale et Thierry fin connaisseur des accords de libre échange s’attachent ici à montrer, comment les gouvernements successifs s’acharnent à poursuivre cet objectif du capitalisme mondialisé, depuis les années 80.
Mais peut-être que la reprise en main d’un « déjà-là » initié par le régime général de la Sécurité Sociale en 1946 pourra nous émanciper de lendemains mortifères… »
Le coup de poing n’est pas parti, de Jean-Marc Jourdan
Samedi 19 novembre à 17h
L’usage de la violence dans les luttes sociales est légitime, face à la violence sociale, économique que nous subissons, imposée par la violence, physique et politique, exercée par les pouvoirs. Dans mes engagements politiques, j’ai revendiqué la violence comme moyen de lutte légitime et indispensable et pourtant j’ai été incapable de donner le coup de poing quand j’étais en position et encouragé à le faire…
Ce paradoxe m’accompagne dans mes prises de position, pour mes propres actions mais surtout dans le soutien de celles et ceux qui posent des actes violents dans leur combats.
Mais que nomme-t-on violence? Qu’est-ce qui est le plus violent? L’arrachage de chemise par des syndicalistes ou les 1500 licenciements qu’on vient de leur annoncer, qui vont mettre 1500 familles dans la difficulté? Les suppressions de postes accompagnées par l’augmentation de la charge de travail, encouragées par la presse bien-pensante ou les coups de colère des salarié.és poussé.es à bout jusqu’au burn-out ?
La violence est alors une réaction normale, perçue comme une nécessité, mais elle peut nous enfermer, comme dans un piège.
Je souhaite partager ici mes interrogations et mes recherches autour de mes implications dans les mouvements de lutte. Au fil de mes engagements dans les associations, dans l’éducation populaire, aussi bien professionnels que bénévoles, j’ai continué à chercher d’autres formes de réponses pour sortir de ce piège.
Le pouvoir, c’est nous ! , d’Agathe Poirier
Samedi 19 novembre à 20h
« Co-construite au printemps 2022 avec l’association d’éducation populaire politique L’Ardeur.
Je vous raconte ici comment j’ai vécu le mouvement des gilets jaunes, ce mouvement révolutionnaire qui a réveillé la France et fait trembler le pouvoir. Du mépris de classe à la haine de classe, des violences policières aux merdias. Mais aussi de démocratie constituante et d’éducation populaire politique pour un peu d’espoir dans ce monde de brutes. »